Selon les termes du testament, ce prix devait être adjugé annuellement et à perpétuité au garçon du dit lieu qui sera jugé le plus vertueux et le plus sage alternativement avec une fille du dit lieu qui sera jugée la plus digne, le tout sous la dénomination du "Rosier" et de la "Rose".

 

L'élection était faite par sept habitants de la commune, hommes et femmes. Le curé étant président de cette assemblée, sa voix avait priorité.

 

Le couronnement devait avoir lieu un dimanche pour la raison bien simple que cette cérémonie étant plutôt religieuse que civile, la Rose ou le Rosier puisse assister aux offices du dimanche en grande pompe.

Six musiciens devaient accompagner le cortège. "Savoir: deux clarinettes, deux bassons, deux cors de chasse, si faire se peut et moins à volonté qui, la veille, annonceront les fêtes en donnant une sérénade à la Rose ou au Rosier".

Le programme officiel était un peu plus compliqué que de nos jours, car la fête durait toute la journée et de ce fait cela faisait au moins cinq à six défilés dans la journée.

 

Une lettre du Secrétaire d'Etat, datée du 22 avril 1812 et signée " Napoléon, Empereur des français, Roi d'Italie, protecteur de la Fédération du Rhin, etc...."  décrèta que les Maires de Saint Jean-des-Vignes et Saint-Martin des Champs étaient autorisés à accepter au nom de ces communes et du bureau de bienfaisance les legs faits par le sieur PIOT au profit de ces communes et des pauvres.

Une lettre de la Sous-Préfecture de Chalon sur Saône, datée du 3 mai 1910, déclara à Monsieur le Maire que le titre de rente provenant du leg PIOT est la propriété de la commune et que celle-ci peut disposer de ce leg, le recours des héritiers directs étant échu depuis le 14 avril 1909.

 

 

Depuis, chaque année une rosière représente le quartier en parralèlle de la reine de quartier.

Si aujourd'hui cette tradition perdure, c'est parce qu'elle a su se moderniser avec le temps, tout en restant ancrée autour des valeurs véhiculées par le Comité de quartier.